Réaction du Comité de l’Apfedpol à l’article paru dans le journal POLICE de mars 2016

DER ISLAMISCHE ZENTRALRAT SCHWEIZ

Ein Gespräch mit einem Vertreter, Pressesprecher Qaasim Illi“

 

Chers camarades,

Sans doute avez-vous lu la parution du mois de mars de votre journal Police. Ce faisant vous aurez tous remarqué la présence en page 11 de quelques barbus souriants. Il ne s’agit hélas pas de policiers armaillis producteurs de fromages d’alpage sur leur temps libre, mais bien d’islamistes radicaux du Conseil Central Islamique Suisse (CCIS) auquel l’Organe officiel de la Fédération Suisse des Fonctionnaires de police prête gracieusement une tribune !

C’est proprement incompréhensible.

Cet article est inopportun tant sur la forme que sur le fond. Les intentions de son auteur Andreas Widmer sont obscures. Le thème est certes d’actualité, mais n’a aucune pertinence pour la défense et la préservation des intérêts du policier suisse. Vous conviendrez avec moi que c’est pourtant bien à cela qu’est normalement dédié le travail de la FSFP et non pas de mêler les policiers suisses à un débat politique controversé sur la légitimité du CCIS à représenter tous les musulmans de Suisse.

En réaction à cet article complaisant à l’égard de «l’orthodoxie » prônée par Monsieur Qaasim Illi et ses acolytes du CCIS, il y a lieu de préciser que la société civile de notre pays, à laquelle nous appartenons en tant que citoyens policiers, remet cette légitimité du CCIS en question et c’est tant mieux pour notre démocratie. Il eût été professionnel que l’article donnât la parole aux courants modérés de l’Islam en Suisse. Mais voilà, Andreas Widmer n’est pas professionnel.

Pour en revenir à l’essentiel soit : le policier et la défense de son métier ; cet article d’Andreas Widmer met en lumière au mieux son ignorance, au pire son dédain pour le travail de nombreux policiers, qui s’emploient à lutter contre les formes criminalisées de l’extrémisme islamique. Qu’il ne soit pas un bon rédacteur passe encore. Qu’il soit un policier indélicat c’est plus difficile à accepter.

Je ne m’appesantirai pas sur le contenu-fouilli de cet article, sur la circonstance aggravante, qui consiste à mentionner l’existence d’une enquête pénale en cours frappant un membre de la Direction du CCIS lequel membre est cité par son nom, tout cela au mépris du devoir de réserve.

En revanche, que dire de l’absence de tout contrôle de la part du rédacteur en chef Reto Martinelli et du comité rédactionnel de la FSFP. C’est navrant !

L’APfedpol n’est pas responsable des errements au sein de son organisation faîtière. En tant que Section cotisante elle a cependant le devoir de dénoncer les pratiques journalistiques déviantes de son organe officiel qui, en l’occurrence, ne sert pas ses intérêts propres et pas plus la cause policière en général.

 

Pour l’APfedpol

Philippe Séchaud

Vice-président